Notre approche s’inscrit dans l’interface entre la prévention du risque juridique et la prévention du risque psychosocial.

La majorité des enquêtes externalisées, par exemple dans le cas d’alertes pour harcèlement présumé, portent exclusivement sur la possibilité de qualifier ou non le harcèlement en analysant chaque comportement sur un plan juridique. Se concentrant ainsi sur cette facette centrale du travail d’enquête, ce type d’intervention tend à laisser de côté les causes relationnelles, organisationnelles et systémiques à l’origine des tensions entre salariés. Bien souvent, une fois ces démarches terminées, les entreprises constatent régulièrement des phénomènes de détérioration du climat de travail ou la répétition de tensions pourtant déjà analysées par des experts externes.

Aussi, si nous considérons le travail d’analyse juridique comme essentiel dans toute enquête, il n’est pour nous qu’un premier niveau de compréhension qui se doit d’être complété par un examen plus global de la situation afin d’éviter la répétition des tensions, d’accompagner les salariés en difficultés, d’ajuster si nécessaire l’organisation du travail et les modes de management, de ressouder un collectif et de permettre le changement de posture de certains acteurs.

Ces actions de régulation supplémentaires ne sont rendues possibles qu’à travers la combinaison de niveaux d’analyse individuel, interindividuel et organisationnel, elle-même facilitée par les connaissances en psychologie du travail et des organisations qui s’intéresse aux interactions entre l’individu et son environnement de travail.

C’est pourquoi nous attachons une importance capitale à l’intervention de professionnels en psychologie du travail dans la mise en œuvre de nos enquêtes.